Translate

samedi 30 mars 2013

Un petit voyage en train et la fin..

Enfin nous trouvons le temps de reprendre un peu le cours de notre voyage. En effet ces derniers jours nous avons plus que bullé…. Normal nous approchons de la fin et pas question de bouder notre plaisir dans ce petit coin. Nous sommes toujours à Ban Krut et désormais nous avons fait pas mal de connaissances thaïs sans pourtant parler plus la langue qu’à notre arrivée d’ailleurs. L’anglais reste la langue de liaison. Pour la fin de notre voyage nous avions envisagé de redescendre au Sud à Sura Thani pour prendre notre train. Des kilomètres inutiles et sans grand intérêt sauf à zigzaguer entre les chemins que nous avions déjà empreintés…. Alors nous explorerons un peu plus la région mais sans plus car les derniers jours devraient être très chauds… les 40° C sont dépassés depuis plusieurs jours et la météo annonce des pointes à 42/43. Très supportable malgré tout d’une part car nous sommes en bord de mer et en plus nous avons tout le confort… eau fraîche, climatisation etc….bien nous n’allons pas nous plaindre….. du vélo, la mer, une piscine et des circuits de footing… tout va bien. Sauf que durant les footing il faut juste éviter la chute des noix de cocos… je dis footing et c’est vraiment footing car avec la chaleur impossible pour moi de tenter la moindre accélération… Comme promis un petit retour sur notre déplacement en train de la semaine dernière… enfin je peux dire notre journée de train. Le but de ce déplacement était de régler notre problème de visa pour la fin de notre séjour. Deux jours en situation irrégulière c’est de l’avis général peu, mais malgré tout nous aimerions l’entendre des autorités thaïlandaises. Pour être vraiment en règle nous avons deux solutions soit aller en Birmanie et revenir en Thaïlande 15 jours au plus avant notre date de retour ou nous rendre dans un bureau d’immigration pour faire prolonger notre visa, le plus proche étant à Hua Hin. En terme de coût tout cela se vaut à peu près à quelques euros. Pour la première solution bien que nous ne soyons pas loin de la Birmanie le poste frontière dans la montagne n’est pas ouvert sauf pour les thaïs et les birmans donc pour nous pas de bureau d’immigration. Nous avons bien approché ce poste frontière lors de nos ballades à vélos mais sans insister ! Nous devrions aller à Ranong et ensuite prendre un bateau pour une île birmane. Donc, coût de l’opération environ 3500 bath tout compris le voyage en minibus, les 10 dollars pour je ne sais plus qui, la nuit d’hôtel si nécessaire… bon peut être ajouter tout de même un petit peu pour le représentant d’une autorité quelconque susceptible d’intervenir dans notre affaire… et là c’est un peu l’inconnu, le désert et ce sont vraiment les situations que nous n’aimons guère. En général les retours sur ce genre de manipulations sont bons mais il suffit d’une fois…. Donc nous avons décidé d’éviter. Deuxième choix, nous rendre au bureau d’immigration de Hua Hin et là voir avec les autorités pour notre situation, prolongation de visa ou autre. Cela tombe bien Hua Hin est desservi par les trains au départ de Ban Krut… bon il n’y a pas beaucoup de trains mais il en passe tout de même….et puis cela va faire un peu de folklore pour une journée. Hua Hin n’étant pas un endroit de rêve sauf peut être pour les vieux messieurs en recherche de jeunes pousses toujours semble t il majeures, nous décidons d’être efficaces sur le timing. La « train table » nous aide bien et tout est superbement coordonné… sur le papier. Départ de Ban Krut à 9h arrivée aux environs de 12 h à Hua Hin direction le bureau d’immigration ensuite à Hua Hin nous irons un peu plus au sud déguster des fruits de mer chez les pêcheurs locaux, retour à la gare pour le train de 20h sans se presser et arrivée à Ban Krut vers 22h… super alors allons y ! Au matin nous arrivons à la petite gare de notre désormais résidence du village de Ban Krut. 8h30 pour un train à 9h pas de problème… enfin pour nous ! Nous nous présentons au guichet afin de nous acquitter de notre titre de transport. Les renseignements que nous avions pris les jours derniers étaient plutôt sympathiques. Hua Hin est à environ 160 km de là et le billet de train en troisième classe, car nous voyagerons en troisième classe sur des trains dit « ORD » pour ordinaire, eh bien ces billets ne sont pas chers du tout. Pour faire simple très simple même en Thaïlande il y a trois catégories de train. Les SP EX pour « spécial express », trains rapides de jours, air conditionné, fauteuils confortables, le train du touriste par excellence, seul point commun avec les autres trains thais … ils peuvent très bien avoir du retard comme les autres. Ensuite il y a les trains « RAP » pour ’rapide’ ces trains n’ont de rapide que leur nom. Ils circulent de nuit le plus souvent, peuvent comporter toutes les classes de la première à la troisième mais en général seules les deux premières sont possibles, sous la forme de wagons couchettes climatisés ou non et pour la première des cabines individuelles climatisées et tout cela avec un wagon restaurant. On y trouve aussi donc des wagons de troisième classe. La troisième classe en train en Thaïlande c’est à notre avis ce qu’il faut voir un jour… mais sans en abuser. Nous avions déjà testé sur un long trajet l’année dernière. Une expérience obligatoire et de longue durée de nuit l’année précédente. 16 heures de train de nuit dans de très mauvaises conditions ce ne fut pas une très bonne expérience. Cette fois ce ne devrait être que quelques heures et de jour… nous sommes prêts ! Au guichet, un petit panneau style ardoise magique est chargé de signes d’écriture thai et de quelques chiffres en bout de ce que nous devinons être de petites phrases. Les nombres que nous pouvons lire aisément : 254, plus loin 9.02, plus loin 50, plus loin 9.20. Bon cela veut dire pour nous qu’il y a un problème ! Assez simple le train 254 ( le nôtre) prévu à 9.02 est annoncé avec un retard de 50 mn et vente des billets à partir de 9.20… tout cela nous est expliqué par un guichetier chef de gare parlant un bon anglais et qui termine notre conversation par un superbe sourire et une main tendue vers les sièges de la salle d’attente de cette charmante petite gare. Il y a très peu de monde mais plus l’heure avance plus la petite salle en plein air et le quai se remplissent. Sur le quai s’alignent un peu au hasard les thaïs et les non thaïs. Les thaïs probablement habitués à des perturbations sur le réseau ferré semblent tous assez résignés,. Leurs visages sans expressions particulières sauf ces regards paisibles et ces bouches souriantes contrastent avec les mines déçues des disons européens. Les minutes s’écoulent en fait assez vite. Arrive la première étape 9.20 la vente des billets. Lentement une file se forme devant le guichet. Notre dépense pour ce trajet est astronomique ! l’aller nous coûtera 31 bath chacun, un peu moins d’un euro, le retour car nous prendrons notre billet de retour sera un peu plus cher 85 bath chacun. Nous apprendrons par la suite que certains trains sont gratuits pour les thaïs. Ce qui explique peut être la résignation lors de l’attente du train. Par la suite nous verrons effectivement une dame dans le train avec un billet à zéro… bath. Voilà maintenant tout le monde a pris son billet, est sur le quai, valise en place. Les marchandes de boissons et de tous autres petits sacs de nourritures, sucrés, salés, pimentés, des petits poissons séchés et bien d’autres choses que nous ne connaissons pas, sont là ! Les marchandes s’activent tout de même en tentant de préserver la fraîcheur des boissons. Remplissant les petits sacs plastiques de glace pilée, ouvrant fermant les glacières. Donc tout le monde est là prêt il ne manque plus que…. le train…. Maintenant l’étape des 9.52 est largement dépassée puisque la petite aiguille de l’horloge de la gare pointe son nez sur le numéro 10. La grande aiguille poursuivant son chemin vers le 2. Et pourtant les esprits ne s’échauffent pas plus. Attendue mais imprévue une sonnerie retentit avant que la grande aiguille n’atteigne le 3. Le sourire s’installe sur tous les visages des passagers. Tout s’anime : la jeune thaï joue le jeu jusqu’au bout et reste encore pendue une dernière fois au cou de cet homme sans brides aux yeux qui pourrait être son papa. La maman et le papa du petit thaï qui part avec un moine bouddhiste pour une période d’enseignement religieux ont les yeux qui brillent sans que l’on puisse déterminer si cette luisance est due à la fierté ou à la peine. Au passage le petit homme, futur moine, se délaisse sans regrets apparents d’une chaînette de cou. Sans dire un mot il est déjà dans son rôle et aide le vieux moine en lui portant son mince bagage. Quelques hommes et femmes seuls portant tous de petits sacs en plastique remplis de nourritures diverses, bananes, cocos mais aussi bagages plus classiques prennent position sur le quai. Les personnes qui avaient investi pacifiquement les voies dans l’attente du train se lèvent tranquillement…. Nouvelle sonnerie, et au loin venant du sud débouche du virage puis s’aligne sur la ligne droite de la gare…le voilà c’est notre train. Il est vieux, il fait beaucoup de bruit, plus tard nous apprécierons sans plus ses odeurs mais il est là, c’est notre train et nous l’avons tellement attendu. Nous faisons à peine attention aux marchandes qui investissent le train et nous montons dans le premier wagon. Pas de place déterminée, placement libre mais tout va bien le train n’est pas bondé. Nous trouvons deux superbes places, côté fenêtre. Dans le même carré, une femme thaï accompagnée de ses enfants. Plus tard d’autres enfants viendront se joindre à la petite troupe. Nous comprendrons que la femme est chargée d’amener à bon port d’autres enfants de son village. Dès les premiers tours de roues nous sommes comme à l’habitude charmés par l’ambiance du train…. les passages des petites marchandes…les courants d’air après cette longue attente, les visages souriants…. rien de nouveau pour nous sauf que nous remarquons une nouvelle méthode de transport des petits sachets… ils sont tous accrochés à une tige verticale munie de crochets style boucher. La marchande à chaque arrêt se soulage le bras en accrochant ses paquets aux portes valises du wagon. Au dehors déjà la campagne des alentours de Ban Krut défile sous nos yeux et nous sommes toujours sous le charme de ces vaches dans les rizières et les forêts de palmiers et de cocotiers. A plusieures reprises nous pouvons reconnaître nos parcours de ballade à vélos. Les ventilateurs de plafond en guise de climatisation et les courants d’air générés par les fenêtres ouvertes atténuent la chaleur du wagon. A deux reprises durant ce trajet nous apercevons au loin deux grands bouddhas. La plupart des thaïs de notre wagon regarde au loin en direction des temples, les mains jointes, ils se recueillent Nous longeons ensuite la mer et là, la campagne devient un peu déserte et desséchée. Nous approchons de Pratchuap Kiri Khan et les buldings au loin indiquent que nous ne sommes pas très loin des zones à touristes. Cette région conserve tout de même quelques plages de rêves. Mais le spectacle est cette fois dans le wagon. Les enfants de notre wagon nous font comprendre qu’ils veulent des photos de nous et se faire prendre en photo avec nous.. Pas de problème même si nous ne sommes pas exceptionnels loin de là ! Au passage nous remarquons que les thaïs ne sont plus si maigre ! En effet nous croisons pas mal de gens en surpoids manifeste et chez les enfants le même scénario. Le petit train poursuit son chemin dans la campagne. Ensuite mais bien plus tard tout de même, là c’est le bouquet nous arrivons à Hua Hin avec ses bulding et ses bidons villes. Au niveau du timing du train pas de problème…. nous avons conservé notre retard du départ. Bon Hua Hin ce n’est pas la Thaïlande profonde et rurale. Là nous sommes bien loin de notre séjour à Pattalung chez Pad et On dans la jungle ou de l’accueil de notre ami thaï Om dans sa petite ville de Pallian mais bon il en faut pour tous les goûts ! Le train stop, il est un peu plus d’une heure de l’après midi. Hua Hin, nous quittons nos compagnons de voyages. Nouvelle étape le bureau d’immigration. Dès notre sortie de la gare le ton est donné. Des dizaines de taxis, en voiture, en motos et même en tricycle nous proposent leur service. Pressés par le temps, sans discuter du tarif, nous allons au premier. Une petite erreur qui nous coûtera certainement quelques bath mais bon ! « Where you go » « Immigration office » « for visas » « yes » “ok” Nous serons conduit en quelques minutes au bureau d’immigration situé en dehors de la ville à un peu moins de 5 km. Je demande au taxi de nous attendre au cas où nous ne resterions pas très longtemps… mais en général cela dure un moment d’après ce que nous avions pu lire sur internet. La suite nous prouva qu’une fois de plus Internet….se trompe quelques fois. En effet devant l’office les bureaux officiels sont installés dehors. Trois guichets en ligne, des jeunes gens assis et derrière, au centre une femme veille sur cette petite escouade de fonctionnaires. La jeune fille présente me demande le motif de notre venue. J’explique l’histoire de notre overstays de deux jours etc… Elle se retourne vers la chef du bureau et revient ensuite vers nous et dans un anglais parfait nous donne toutes les informations. En résumé elle nous conseille de ne rien faire et de payer le jour de notre départ l’amende pour dépassement de visas soit 500 bath/ jour/ personne. Cela sera moins cher qu’une prolongation de visa. Voilà l’affaire est entendue. Cette fois nous avons un accord verbal de la part des autorités. Nous pouvons reprendre notre taxi tranquillement. Nous nous faisons reconduire au centre ville et déciderons ensuite de notre petite escapade à Hua Hin. Nous passerons un long moment sur la plage assez semblable à Djerba avec des promenades à cheval, des grands restaurants, une mer de parasols alignés…. Il faut bien attendre le train du retour prévu à 20.06 pour une arrivée à 22.29 tout cela est bien précis mais l’expérience du matin nous a rendu un peu sceptique surtout que nous allons de nouveau voyager en train ORD ce que l’on peut traduire par « en retard de toutes façons ». Arrivés à la gare le tableau de circulation des trains annonce bien quelques retards mais notre train ne figure pas dans la liste. Cette fois nous avons bien de la chance ! La gare de Hua Hin reste une petite gare sympathique malgré l’importance de la ville. Certes un peu plus de sièges qu’à Ban Krut mais pas vraiment de différence. Nous prenons place sur notre siège. Il y a ici aussi toujours cette même passivité sur les quais. Un peu plus de touristes en attente et sur les voies se succèdent les trains tantôt à destination du Nord tantôt à destination du Sud. Malgré les annonces, notre train tient toujours son horaire… pas de perturbation pour nous. 20.06 un train entre approche. Je demande à l’employé du quai la voiture 9. Immédiatement il me signifie un point sur le quai accompagné d’un grand sourire et d’un va et vient de tête. Nous nous positionnons à l’endroit indiqué. Le train stoppe et nous remontons à peine vers la voiture 9 . Une première voiture, la 8 est devant nous puis le wagon restaurant et ensuite toujours rien… pas de voiture 9. Nous nous affolons un peu et une femme belge rencontrée un peu avant sur le quai nous dit qu’il n’y a peut être pas de voiture 9…. Nous montons dans le train. Nous traversons le wagon restaurant et demandons à un serveur en montrant notre billet. L’homme fait des gestes sans que nous puissions en tirer quoi que ce soit… il nous montre ensuite un homme en uniforme sur le quai. Je l’interpelle. Il regarde notre billet et nous fait signe de descendre du train. Nous nous exécutons et là il nous dit : 169 delated one or two hours… nous voilà de nouveau dans la galère ! Comme quoi rien n’est jamais acquis. Cela mérite tout de même un petit moment d’explication. En fait nous avons l’impression mais seulement l’impression que les trains ORD circulent c’est sûr mais vraiment un peu sans trop d’horaires. Comme la plupart des gens ne payent pas officiellement de billet eh bien personne ne râle. Bon ce n’est pas très grave et de toute manière nous n’avons pas d’autre choix. Finalement les deux heures passent sans problème. Il fait bon dans la gare et nous sommes confortablement assis… Le train arrive comme prévu avec son retard. Cette fois la voiture 9 existe bien ! Un bon wagon pourri de troisième classe, une chaleur et des odeurs étouffantes, le train est bondé ! Bienvenu !. Nous remontons le wagon dans l’espoir de trouver deux places assises. Difficile, entre les gens allongés en travers du couloir, sur, sous les banquettes, les enfants et même un bébé couchés à même le sol et de trouver deux places. Ce train a du partir en début de l’après midi de Bangkok et après ces longues heures de trajet c’est un peu la désolation dans ce wagon. Nous parcourrons deux autres wagons n’ayant rien à envier au premier visité… Certes nous n’avons pas beaucoup de train à faire mais un peu plus de deux heures tout de même… il nous faut trouver une place à peu près correcte et au moins assise. Nous remontons le train dans l’autre sens et au bout de trois wagons puants, sales et tout ce qui va avec, nous voyons apparaître des lumières clignotantes et entendons de la musique thaï… c’est le wagon restaurant. Nous nous installons trop contents de poser nos fesses et nous espérons bien y faire tout le voyage. Il y a là peu de passagers et en fait nous comprenons assez vite que nous sommes les seuls vrais passagers. Il y a là deux agents de la SNCF locale attablés en train de manger et nous verrons plus loin qu’ils burent beaucoup. Le barman est de toute évidence en cours de transformation et sera dans quelques temps barmaide sur le train. Cette moitié de tout est en charge de la sono, du bar mais ne semble pas s’occuper de la cuisine. Une autre demie fait équipe avec ce barman et semble plutôt s’occuper de refaire ses yeux et de pommader son visage que d’aider son collègue. Une femme qui semble être dans l’équipe va et vient entre le fond du wagon et la table des contrôleurs. A chaque passage à la table elle boit un verre de whisky, allume une cigarette et échange quelques mots avec les deux autres convives. Et puis il y a un couple nous le verrons plus tard. Ce petit couple n’arrête pas de fouiller dans des sacs en plastique, de sortir des petits paquets de cigarettes de les ranger de ressortir d’autres objets à vendre. L’homme de temps en temps fait un passage par la table des contrôleurs qui toujours assis n’arrêtent plus de boire et de manger. Ce petit couple est en fait un couple de marchands ambulants. Pour la suite, c’est le comportement de la jeune femme qui va nous mettre la puce à l’oreille. La femme maintenant s’affaire à déplier des cartons. Nous comprenons assez vite que cette femme est en train de se préparer un lit sous les tables du restaurant. Les petites bouteilles de whisky défilent. Nous ne les comptons pas mais les yeux des contrôleurs sont un bon thermomètre pour mesurer leur taux d’alcoolisation. Petit à petit note petite troupe s’organise. Le barman commence à débarrasser les tables… en jetant d’ailleurs les résidus par les fenêtres. Nous faisons mine de ne pas comprendre ce qui se prépare … c’est la stratégie que nous avons décidé d’adopter. La communication de nos hôtes se limite à des gestes en direction de la porte du wagon et des signes vers les lanternes. Une à une les lampes sont dévissées et le wagon plonge dans l’obscurité. Les contrôleurs restent dans leur coin à siroter leur breuvage. Le barman s’approche de nous et demande que nous réglions nos consommations… un pas de plus vers la porte et il doit rester presque une heure de route. Aussitôt nos consommations payées l’un des contrôleurs, probablement le plus enivré, se lève et se dirige vers nous. Très correctement il nous demande nos billets. La pince perce à deux reprises chaque billet. L’homme sourit et rejoint son collègue ou plutôt son verre. Le barman a fini de faire son lit sur le bar. Après une petite séance de maquillage, poudrage il entreprend le réglage de sa sono. La porte du wagon s’ouvre et nous apercevons un passager thaï qui tente de rentrer dans le restaurant. II ne fera pas deux pas. Il est immédiatement mis à la porte. Là pour nous ce n’est pas très bon. Je regarde le petit marchand déjà installé au côté de sa compagne. Il prend bien soin d’elle. Il lui pratique de temps en temps des massages aux bras et quelques fois inspecte sa chevelure tout en sirotant le fond de son verre de whisky. Je lui demande si nous pouvons rester là jusqu’à notre destination en lui faisant comprendre Ban Krut. Là à l’exception des contrôleurs, tous s’expriment en thaïlandais et en plus il semble d’accord. Nous comprenons assez vite que nous avons l’accord de la troupe pour rester assis là dans le wagon restaurant…. Soulagés tout de même ! Avec ses deux heures de retard le train arrive à notre petite gare. Nous descendons en respectant le sommeil de nos compagnons. Au passage arrivés à destination ces hommes reprendront le train pour Bangkok… pour faire leur travail. Bon eh bien voilà nous avons trouvé le temps d’écrire un peu lors de notre voyage retour vers Bangkok en train de nuit. Cette fois les conditions de transport ne sont pas trop mauvaises bon il y a tout de même mieux. Le temps pour écrire bien entendu … puisqu’au départ nous avions déjà une heure de retard ! Lors de notre attente en gare un train à destination du Sud stoppera en gare de Ban Krut, juste devant nous un wagon restaurant. Nous jetons un œil à l’intérieur. Ils sont là ! notre petit couple de l’autre jour. Ils lèvent les bras dans notre direction en nous faisant de grands signes et de grands sourires. Juste le temps d’échanger quelques mots chacun dans nos langues respectives et le train reprend sa route. Voilà nous allons rester deux jours à Bangkok et ensuite ce sera l’avion direction Paris où les températures annoncées nous obligerons à nous couvrir un peu plus….

jeudi 21 mars 2013

Levons les inquiètudes...

Bonjour Nous avons eu (c'est très sympathique) des appels pour avoir de nos nouvelles. Un petit message rapide pour vous dire que tout va bien. Nous avons simplement décidé de nous mettre au vert. Alors il fait super beau, la mer est chaude... çà roule quoi. Nous avons fait un petit voyage en train et là il faut tout de même que nous vous racontions notre journée en détails donc à très bientôt....

lundi 4 mars 2013

des ananas et des bestioles



A deux pas de la frontière birmane

balade vers la frontière birmane fermée bien entendu. Nous ferons demi tour sur la piste rouge ensuite les petites bestioles sur la route. Nous rentrerons de notre balade avec des kilos d'ananas offerts par les paysans


dimanche 3 mars 2013

Rythme de croisière !

Voilà nous avons pris nos quartiers et notre rythme de croisières ! Sorties vélos dans les petites montagnes environnantes ou dans la campagne débordante de verdure, le bord de mer de 8 kms ( il fait un peu chaud et attention aux cocotiers) et la mer pour nager sans problème. Au cas où une piscine de taille plus que raisonnable ... que demander de plus tout va bien.

Ah aujourd'hui dimanche il y avait du monde dans l'eau.... disons qu'une bonne vingtaine de pêcheurs à la crevettes munis de grands filets arpentaient la rive. J'ai testé pas facile de pousser un grand filet car même si les crevettes sont minuscules elles sont nombreuses ! Celles ci au moins ne proviennent pas des élevages de " sea food" que nous avons pu voir un peu partout depuis notre départ. Nous n'avons pas réussi à savoir pourquoi aujourd'hui dimanche et pas les autres jours tous ces pêcheurs sont venus tremper leurs filets. Le jour du dimanche n'en est certainement pas la raison... plutôt une histoire de Lune.. nous sommes trois jours après la pleine Lune...
Tous les soirs nous avons droit au spectacle des lumières verte des pêcheurs alignés sur l'horizon...
Une bonne halte avant de regagner Sura Thani au Sud et puis il faudra y penser... Bangkok pour prendre l'avion !
A bientôt !

samedi 2 mars 2013

Une scène vue de multiples fois, "épluchage des noix de cocos", mais que nous avons pris cette fois le temps de filmer lors de nos petites randonnées autour de Ban Krut